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"Cet Inter-Roma peut réveiller les Giallorossi"


Philippe 'Pippo' Genin, commentateur phare du championnat italien sur beIN Sports, nous a accordé un entretien exclusif avant le choc du week-end en Serie, entre l'Inter et la Roma...

Philippe 'Pippo' Genin, journaliste phare du championnat italien sur beIN Sports, nous a accordé un entretien exclusif avant le choc du week-end en Serie A, entre l'Inter et la Roma, qu'il commentera avec Grégory Paisley, dimanche à 20h45...

Quand on vous dit AS Roma, quelle est la première chose qui vous vient à l'esprit ?

"Mon premier derby au Stadio Olimpico. La Roma de Montella, Delvecchio, Totti recevait. C'était la très grosse ambiance ! C'était une découverte pour moi, j'en ai pris plein les yeux ! Et quand je parle de derby, je me souviens aussi du quadruplé de Montella lors d'un autre derby (en mars 2002, victoire 5-1), dans une ambiance de feu. C'est indescriptible, mais ça restera gravé dans ma tête pour toujours. J'espère franchement retrouver cette ferveur et cette ambiance au Stadio Olimpico. On en a quelques prémisses cette saison."

Vous suivez aussi parfois d'autres championnats pour beIN Sports. Que pensez-vous de l'Italie en comparaison ?

"Je serai toujours un fervent défenseur de la Serie A, qui est de nouveau sur la pente ascendante depuis quelques saisons. J'ai connu ce championnat quand il était au sommet, je l'ai défendu quand ça allait plus mal. Aujourd'hui, ça repart. Les gens critiquent beaucoup, c'est un phénomène de mode. Mais ceux qui parlent ne regardent pas les matches. Depuis quelques saisons, on est à 27 buts de moyenne par journée, ce n'est pas rien."

Dans ce championnat qui remonte la pente, comment analysez-vous la saison de la Roma de Di Francesco ?

"Elle est belle, cette saison de la Roma. On attendait Di Francesco au tournant, et le contexte 'Roma' n'est jamais évident. Rudi Garcia, il ne faut pas l'oublier, a fait un énorme boulot et a relancé le club. Beaucoup de joueurs en parlent encore. Depuis ça va mieux, et on attendait de voir l'impulsion que Di Francesco allait donner. Sa gestion de l'équipe depuis le début de saison est très bonne, en Serie A comme en Ligue des Champions. Ça va un peu moins bien depuis quelques matches, mais d'autres équipes ont aussi flanché récemment. Et pour revenir sur la Ligue des Champions, il faut quand même parler de leur qualification. Dans un groupe où on ne les attendait pas, ils ont terminé premiers, devant Chelsea et l'Atletico, avec une chance d'aller en quart en jouant Donetsk au prochain tour.

Alors les Tifosi sont impatients, ils oublient vite, mais c'est une bonne première partie de saison, et la Roma est sur la bonne voie. Le bilan se fera au moins de mai, pas avant. Naples et la Juve mènent un train d'enfer en tête de Serie A, mais mathématiquement, le titre n'est pas joué. Il y aura des moments clé à ne pas manquer, notamment ce match en retard à la Samp où il faudra prendre les trois points."

Et puis il y a ce choc qui nous attend, dimanche, à Giuseppe Meazza, contre l'Inter. Dans les gros matches cette saison, il n'y a eu que deux victoires, dans le derby, et à San Siro, contre le Milan...

"La Roma est une équipe compétitive, et un tel match peut les réveiller. Il faudra un état d'esprit similaire à celui observé contre Chelsea en phase de groupes de LDC. Inter-Roma, c'est un match à couteaux tirés, avec beaucoup de buts, donc c'est peut-être ce qui va réveiller les Giallorosi."

radja inter

Il faudra oublier le match aller, lors duquel la Roma avait été malheureuse avec trois frappes sur les montants d'Handanovic...

"On avait vu une très belle Roma en effet, mais les cages n'étaient pas assez grandes ce soir-là, comme on l'avait dit avec Greg Paisley ! Un grand match se joue sur les détails et la faculté de marquer. On le voit d'ailleurs avec l'Inter en ce moment, qui a aussi un petit coup de moins bien. La réussite les fuit, et la Roma doit profiter de cela. Si Dzeko retrouve son âme de buteur, j'y crois."

Quelles sont les forces en présence côté intériste ?

"Difficile de ne pas nommer Icardi, même s'il est un peu dans le dur ces derniers temps. La clé peut aussi venir des côtés avec Perisic et Candreva, les deux meilleurs passeurs du club, dont il faudra se méfier. Après, Spaletti ne fait pas beaucoup tourner et ses équipes peuvent en subir les conséquences à la longue."

Vous parliez de Candreva et Perisic, ça peut-être un double duel intéressant face à Kolarov et Florenzi non ?

"C'est sûr, les deux romains défendent mais savent très bien attaquer, et du côté de l'Inter, Candreva et Perisic sont des joueurs offensif qui savent défendre, qui ne lâchent pas. Les côtés seront un point clé de cette rencontre."

Parlons de nos deux français de la Roma, Maxime Gonalons et Grégoire Defrel. Vont-ils s'y imposer ?

"Di Francesco connaît bien Defrel puisqu'ils étaient à Sassuolo ensemble. Quand on suit l'Italie, on sait que c'est un bon joueur, qui a très bien réussi là-bas. Après, arriver à la Roma, ce n'est jamais simple. C'est une ville qui vit le football à 100%, 24h24. Il y a un temps d'adaptation nécessaire, et les blessures ne l'aident pas, mais j'y crois. Pour Max Gonalons, que je connais très bien, c'est un beau challenge à relever. Il arrive avec beaucoup d'expérience, mais d'un club où il avait le brassard, à une équipe où il est en concurrence avec Daniele De Rossi, lui aussi capitaine. Il doit s'approprier l'environnement, mais je pense qu'il va s'imposer. Max est international français, c'est un vrai compétiteur et il n'est pas à Rome en vacances."

Dernière question, quelle est votre compo type de la Roma depuis que vous suivez la Serie A, au milieu des années 90 ?

"Question compliquée (rires) ! Il va falloir réfléchir parce que ça en fait des joueurs ! Allez on tente quelque chose : Antonioli, Cafu, Mexes, Samuel, Candela, De Rossi, Emerson, Montella, Totti Delvecchio, Batistua."